Le FN salue le recul
du gouvernement
sur le vote des étrangers
François Hollande avait fait le choix de ne pas introduire ce texte avant les élections municipales de mars, mais avait promis qu'il serait de nouveau proposé après les scrutins de 2014 afin de pouvoir entrer en vigueur pour les prochaines municipales, dans six ans.
Accorder le droit de vote aux étrangers non issus de l'Union européenne
installés légalement en France depuis au moins cinq ans
lors des élections locales comme les municipales
constituait la 50e promesse de campagne de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur est apparu très en retrait par rapport à ces promesses.
"Ce sujet ne peut voir le jour que dès lors qu'il y a une majorité; ce n'est pas la peine de poser des questions dont on sait qu'on n'a pas les moyens de les résoudre"
a déclaré Bernard Cazeneuve
"Aujourd'hui, nous devons nous concentrer sur l'essentiel de ce que nous pouvons faire immédiatement avec la majorité dont nous disposons, le redressement des comptes du pays, la croissance".
La réforme accordant le droit de vote aux étrangers aux élections locales nécessite une révision de la Constitution et donc une majorité des trois cinquièmes des deux chambres réunies en Congrès à Versailles, majorité qui fait pour l'instant défaut.
Le vice-président du Front national, a salué jeudi 05-06 le recul du gouvernement sur le vote des étrangers non communautaires aux élections locales faute de majorité, y voyant un "bel effet" du vote FN, arrivé en tête aux élections européennes.
Le président de la République a encore promis le 6 mai de proposer cette réforme avant la fin du quinquennat.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, a pour sa part annoncé la semaine dernière son intention de lancer à l'automne une campagne en faveur de ce projet.
(Chine Labbé - extraits)