QUAND FRONTEX DEMANDE

DE NE PLUS SAUVER

LES EXILÉ-E-S EN MER


03mars2015 -passeursdhospitalites


En réponse à la lettre du directeur de la division opérationnelle de l’agence européenne FRONTEX de cessé les opérations de sauvetage des exilés en Méditerranée, un appel de plusieurs associations et réseaux inter-associatifs.

http://afrique-europe-interact.net/1294-2-Appell.html


Push Back Frontex !

Contre la nouvelle politique meurtrière de non assistance en mer.

Dans sa lettre du 9 décembre 2014,  Klaus Rösler, directeur de la division opérationnelle de Frontex, a demandé au ministre de l’intérieur Italien, la marine et les gardes-côtes, de ne plus secourir les migrantEs naufragéEs.


Après la fin de l’opération de la marine italienne, MARE NOSTRUM, qui à sauvé plus de 120 000 personnes, et alors que l’opération Triton de Frontex commence, Rösler a attaqué les autorités de Rome, qui assignent des navires qui « sortent de l’espace opérationnelle de Triton » afin de secourir les bateaux en détresse.

Cela « ne correspond pas aux plans opérationnels » et tout les SOS ne nécessitaient pas d’agir, à ajouté Rösler.


Étant l’un des dirigeants de Frontex, il cible la responsabilité des gardes-côtes Libyens qui, comme on le sait, n’existent plus depuis plusieurs mois à cause du conflit armé.

Autrement dit : Klaus Rösler a appelé sans aucune ambiguïté, depuis sa haute position dans l’agence européenne pour les frontières, de laisser les nombreuses et nombreux réfugiéEs mourir lors des situations de détresse en mer.



Frontex existe depuis exactement 10 ans maintenant.

Déjà depuis ses opérations en mer en 2006, l’agence tient une politique agressive de dissuasion. Afin d’embellir sa réputation, Frontex à suivi ces derniers années les conventions liées aux réfugiéEs, les droits de l’humain et les lois en vigueur en mer.

Maintenant, encore une fois, cela prouve que ce n’était qu’une façade, une campagne de communication fallacieuse pour une agence qui, depuis 2005, est une force motrice du régime européen aux frontières. En dehors des opérations en mer et sur les frontières terrestres, Frontex joue un rôle majeur dans :

- l’armement et l’entraînement des forces de police aux frontières,

- la délocalisation des frontières avec la coopération des pays non membres de l’UE,

- la participation au système de surveillance des frontières EUROSUR,

- l’opération de contrôle Mos Maiorum,

en même dans que dans les déportations brutales.


Dans la crise que traverse actuellement la méditerranée centrale, Frontex désire s’assurer que les 25 bateaux et 9 avions de l’opération Triton ne soient employés que sur la zone des 30 miles autour de la cote italienne. Le but non dissimulé de Triton est de réduire l’arrivée sur les cotes européennes et de dissuader les réfugiéEs de la mer. Durant les derniers mois, Watch the Med* à récemment démarré un téléphone d’urgence pour les migrantEs, afin d’appuyer les sauvetages de plusieurs bateaux qui ont précisément eu lieu dans la zone que Frontex demande de ne plus couvrir.


Les équipes de relais téléphonique ont été directement en contact avec des naufragéEs qui seraient mortEs si la politique d’abandon de Frontex avait été appliqué. Cette situation nécessite une réponse des sociétés civiles et de tous les mouvements sociaux :

Stoppons ces politiques inhumaines, défendons les droits des réfugiéEs et migrantEs !


De plus, c’est par pure moquerie que Frontex, en Janvier 2015, à accusé les passeurs de « cruauté d’une nouvelle dimension » quand les différents équipages de ce qu’on appel des « bateaux fantômes » ont abandonnés leurs postes pour éviter d’être criminalisés. Sans aucun doute, il y a des gens sans scrupules qui profitent du commerce de la migration en mer méditerranée, cependant, il est clair que ce commerce, ainsi que les milliers de morts en mer sont une conséquence directe de la politique européenne aux frontières.


Tout cela serait du passé si demain, les personnes migrantes et réfugiées pouvaient simplement acheter un billet d’avion ou de ferry, et voyager aussi sereinement et au même prix que les touristes.


Tant que la liberté de circulation ne sera pas appliquée à toutes et tous, les morts en mer ne pourront être prévenues que si les gens en détresse sont rapidement sauvés, quelque soit leur localisation, même dans les eaux Libyennes ! Nous demandons le retrait immédiat de cette directive meurtrière de Frontex. Notre but est de transformer la zone Euro-méditerranéenne, caractérisé par un régime aux frontières meurtrier, en zone de solidarité, de droit à la protection et à la liberté de mouvement.



* http://www.watchthemed.net


Premières signatures :

Networks Afrique-Europe-Interact, Borderline Europe, Welcome to Europe, FFM, Berlin; All Included, Amsterdam, Flüchtlingsrat (Refugee Council) Hamburg, Stiftung (foundation)