MIE à PARIS
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Nous, jeunes réfugiés,
âgés entre 12 et 17 ans,
sommes depuis deux mois livrés à nous-mêmes dans Paris. Arrivés de divers pays d’Afrique, nous vivons et dormons dehors en cette période de grand froid. Pour faire face à cette épreuve, nous avons décidé de nous regrouper. Ainsi nous dormons ensemble boulevard de la Villette dans le 19earrondissement (métro Jaurès).
L’État refuse de nous reconnaître pour ceux que nous sommes, à savoir des mineurs isolés en danger. A l’heure actuelle, nous sommes exclus de tous les droits existants pour nous en tant que mineurs, à savoir la protection, la santé et l’éducation.
Livrés à nous-mêmes, la seule option qui nous est proposée est de faire la queue à la Permanence d’accueil et
d’orientation des mineurs isolés étrangers pour une improbable place d’hôtel réservée pour 25 personnes alors que nous sommes plus de 100 à être confrontés à cette situation d’extrême précarité.
De fait, nous sommes alors contraints de passer la nuit dehors en plein hiver, dans l’insécurité, sans nourriture, ni vêtement, sans soins ni hygiène.
Nous interpellons les autorités publiques. Nous exigeons d’être pris en charge comme la loi l’impose dans le cadre de la protection des mineurs (hébergement, scolarité).
La Mairie de Paris doit également prendre ses responsabilités et nous trouver des solutions d’hébergement afin qu’aucun mineur ne reste à la rue.
Nous appelons tout le monde à venir nous rencontrer et nous soutenir.
Anne Hidalgo veut la régularisation
de 500 clandestins
Libération I19 DÉCEMBRE 2014.
Anne Hidalgo demande à Bernard Cazeneuve de régulariser 500 étrangers sans abri actuellement logés dans des centres et hôtels de la capitale qui «arrivent à saturation».
Dans un courrier adressé le 16 décembre au ministre de l’Intérieur, la maire de Paris et les présidents des groupes de la majorité municipale (PS, EE-LV, PCF-Front de gauche et PRG) expliquent la «situation aberrante» d’environ 500 clandestins qui se retrouvent dans une «zone grise», «en séjours irréguliers mais non expulsables dans les faits».
L’application du cadre juridique et «un certain humanisme» aboutissent au fait que la plupart ne «seront pas reconduits dans leur pays d’origine (familles avec enfants, enfants scolarisés, malades, personnes âgées, etc.)».
Anne Hidalgo enjoint donc Bernard Cazeneuve à leur accorder un titre de séjour, pour leur permettre de sortir de la précarité et d’accéder au logement ou à une maison de retraite.
A l’heure où «entre 2 500 et 3 000 personnes dorment dans les rues parisiennes» et où Anne Hidalgo a choisi pour «Grande cause» de sa mandature la lutte contre l’exclusion, la ville de Paris entend «donner de la fluidité aux dispositifs d’hébergement et de réinsertion sociale».