RÉFUGIÉS


un scandale planétaire


Amnesty International. 10 propositions pour sortir de l'impasse.

Editions Autrement. 01-2012 - 192 pages- 16,00 €.


Synthèse de la situation des réfugiés dans le monde, couvrant une cinquantaine de pays sur les dix dernières années.


Dans le monde, 16 millions de réfugiés ne peuvent retourner dans leur pays sans risquer d’y être exécutés, emprisonnés, torturés, discriminés. Contrairement aux idées reçues, la majeure partie d’entre eux se réfugient dans des pays voisins du leur, au Sud.


Des murs s’érigent entre la Grèce et la Turquie, l’Espagne et le Maroc.

Souvent, comme en Arabie Saoudite ou en Égypte, la traversée des frontières pour se mettre à l’abri devient dangereuse et parfois meurtrière : les États tentent par tous moyens de contrôler leurs frontières, aux prix de vies humaines et du respect des droits de ces personnes qui fuient les persécutions.


Une des stratégies de "défense" des États consiste à créer un amalgame entre migrants et "sans papier", demandeurs d’asile et criminels.

En attisant la suspicion, en criminalisant ou en déshumanisant les réfugiés, les États peuvent refouler des personnes vers le danger alors qu’ils devraient les protéger.


Pourtant, les droits des demandeurs d’asile et des réfugiés sont garantis par les textes internationaux relatifs aux droits humains.

Et les obligations des Etats sont claires, précises et simples.

LES RÉFUGIES - TDC


Revue Textes et Documents pour la Classen°1028 - 01-2012

Réalisé en partenariat avec Amnesty International et le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) - 5,50 €.

Le dossier se compose de 22 pages d’articles de fond, rédigés par des spécialistes et abondamment illustrés, et de 16 pages d’études de documents (textes et/ou images). Mise à jour du n°405 du 05/03/1986.


Librairie de l'éducation

13, rue du Four, 75006 Paris ; Courriel : librairie@cndp.fr

Canopé Paris 37 rue Jacob 75006 Paris.



La question de l’asile est aussi ancienne que les sociétés humaines. Au cours des siècles, le droit d’asile a connu diverses définitions juridiques qui ont cherché à préciser à quelles conditions un individu pouvait se prévaloir du statut de réfugié. La mise en place d’une juridiction internationale visant à le protéger où qu’il se trouve (déplacé interne ou exilé) ne doit néanmoins pas masquer les difficultés auxquelles il est confronté dans des sociétés de plus en plus fermées.


Les mouvements migratoires liés aux déplacements forcés de populations intéressent au premier chef le géographe comme le sociologue. L’évolution du droit d’asile sollicite le juriste et le philosophe. L’historien se penche depuis un certain temps déjà, à côté de l’« expérience combattante », sur celle des civils contraints de fuir le théâtre des conflits.

L’accueil de milliers d’individus déracinés constitue un nouveau défi pour des démocraties elles-mêmes fragilisées et pourrait bien être l’une des voies d’accès à la compréhension du monde contemporain.


Guy BELZANE, rédacteur en chef (extraits).

L'immigration

coûte cher à la france

Qu'en pensent les économistes ?

Chojnicki, Xavier ; Ragot, Lionel

Eyrolles Éditions – 2012 - 126 p

Sans-papiers & préfets

La culture du résultat en portraits.


La politique d’immigration, comme toute politique, vise à dépasser les situations particulières au moyen d’une règle générale.

La culture du résultat, aujourd’hui mise en avant pour justifier sa rationalité, redouble ce passage en abstraction.


Nos gouvernants prétendent humaniser leur politique en plaçant la logique du chiffre, non sans contradiction, sous le signe du «cas par cas» :

ainsi, l’évaluation des situations est laissée à la discrétion des préfets.

Si une telle individualisation ne fait que renforcer un sentiment d’arbitraire,

et si les sans-papiers restent broyés dans la machine administrative,

cette politique n’en a pas moins un visage, ou plutôt deux, en miroir : le cas par cas renvoie face à face des figures singulières de préfets et de sans-papiers.


Pour autant, la bureaucratie n’est pas qu’une froide abstraction ; les préfets lui donnent leur visage, et leur nom.

Le «cas par cas» interdit de les voir comme de simples exécutants.


160 pages, La Découverte,12€, 2012.