LA BARAQUE LIBERTÉ ET LE THÉÂTRE AFTAAB

présententau cours d’une même soirée leurs deux spectacles

au Théâtre du Soleil – Cartoucherie 75012 PARIS

theatre-du-soleil.fr/

etjusqu'au 13 décembre 2015


Bouc de là ! (1H00)

mise en scène Caroline PANZERA


Une nuit, en Europe, devant une porte, celle d'un centre d'hébergement ?

Ou celle de l'Europe tout simplement !

Des hommes et des femmes attendent de savoir s'ils pourront entrer. Certains entrent, d'autres devront passer la nuit dehors.

À la rue : Galina, Mère bouc, femme au parapluie, a de petites ailes sur les pieds, si on regarde bien ce sont les pages arrachées d'un livre, elle est Russe et aime la littérature française.

À la rue : Marthe, congolaise, muette, dont on entend les pensées intérieures, a une petite valise, elle est seule, attend, s'endort. Surgissent alors les cauchemars : d'autres figures, celles de notre société civile, déformées, géantes.

À la rue : Maria, jeune femme, qui fuit la crise de son Espagne qui cherche un ailleurs, un travail, un recommencement, un souffle, qui hurle à cette Europe qu'elle ne la reconnait plus.



La Ronde de nuit (1H45)

Création collective mise en scène Hélène CINQUE


Un hiver, quelque part en france. Un gardien et son théâtre à la charpente fragile et usée deviennent, pour une nuit, l’hôte et le refuge d’hommes et de femmes venus d’Afghanistan. L’oreille patiente des récits de ces occupants à la vie déracinée. L’abri inlassable des blessures et des douleurs. L’asile enfin, inattendu, des rêves et des espoirs que cette nuit d’éveil parvient à convoquer.


L'argument est simple : en notre étrange pays, un réfugié afghan devient gardien de nuit.

Dans un théâtre. Les clefs lui sont remises par la maîtresse du lieu, qu'interprète la metteuse en scène, Hélène Cinque. La « création collective » propre au Théâtre du Soleil prend ici son sens. Les comé­diens ont travaillé à partir de leurs souvenirs, de leurs espoirs, de leurs traumas, ou d'éclat de gaieté, qui resurgissent lors des répétitions, passent par le tamis collégial pour s'inscrire dans la pièce.


Le rire secoue la pièce, comme il secoue parfois le siècle. Ces Afghans bricoleurs de bonheurs fugitifs, qui s'approprient notre langue pour communiquer leurs espoirs précaires, ces Afghans habi­tuellement dans notre angle mort et qui réinventent sous nos yeux ce à quoi nous avons renoncé — La Liberté guidant le Peuple ! -, ces Afghans trouvent la force de nous répercuter le refus du pire et l'amour du bien commun. (…)

Leur chant s'élève, durant la pièce puis à la fin, au moment des saluts, et provoque nos larmes qui lavent des mois et des années de dos courbé, d'aveuglement volontaire, de surdité consentie ; face à ce monde nous enjoignant de considérer l'égal en inférieur, le semblable en étranger, le compagnon possible en ennemi probable... »



Le vendredi et le samedi à 19h30, le dimanche à 13h

29 € (individuels) 15 € (groupes scolaires, étudiants - de 26 ans)

Location 01 43 74 24 08 tous les jours de 11Hà 18H

THEATRE DU SOLEIL

Donner une voix au peuple afghan

 

La construction d'une création collective.

C'était en 2005.

Ariane Mnouchkine s'installe à Kaboul encore en conflit avec son Théâtre du Soleil.

Elle invite de jeunes étudiants afghans à un stage d'où naîtra le théâtre “Aftaab”, “soleil” dans leur langue.

Puis la directrice les accueille en France dans son théâtre.

La troupe a ainsi trouvé asile auprès de la Cartoucherie de Paris, siège du Théâtre du Soleil, en plein cœur du Bois de Vincennes en attendant un retour au pays.

 

Un gardien et son théâtre à la charpente fragile et usée deviennent, pour une nuit, l’hôte et le refuge d’hommes et de femmes venus d’Afghanistan.

Il aura fallu 800 heures d'improvisation filmées sur le vécu et l'imaginaire de chacun pour 1h50 de spectacle.

 

 

Drôle et profonde “LA RONDE DE NUIT”,

création collective du Théâtre du Soleil et de la troupe afghane du Théatre Aftaab,

sensibilise au thème de l'exil et de l'accueil.

 

Mise en scène dynamique et acteurs aux talents multiples, impliquant de jeunes acteurs français et afghans, accueillis et formés par la directrice Ariane Mnouchkine et son metteur en scène Hélène Cinque.

Plus de vingt personnages sur scène et en vidéo évoluant dans un tourbillon d'histoires personnelles qui se greffent à celle de Nader, le protagoniste.

 

Un hiver, quelque part en France.

Nader, qui a laissé au pays femme et parents avec lesquels il communique en afghan sur scène par Skype, a finalement trouvé un travail de gardien de nuit dans un théâtre.

Sa première nuit s'avère beaucoup moins tranquille que prévue.

Dehors, c'est la tempête et notre gardien se laisse apitoyer par tous ceux qui lui demandent refuge. Un compatriote naturalisé français, une prostituée, un clochard, et un groupe d'exilés en transit avec comme tout bagage leurs rêves et espoirs.

L’oreille patiente des récits de ces occupants à la vie déracinée.

L’abri inlassable des blessures et des douleurs...

On rit et on s'émeut.