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Rom ou Rrom ?
Dans toutes les langues, il y a des mots empruntés.
Le mot « Rrom » vient du rromani, c’est-à-dire la langue du peuple rrom.
Depuis les débuts de la littérature rrom dans l’Union soviétique des années 1920, ce son particulier était transcrit en double « r », transcription reprise dans l’alphabet du rromani adopté en 1990 par l’Union rromani internationale.
L’apparition du mot en français, mais aussi dans d’autres langues, est très récente. Jadis, et encore aujourd’hui d’ailleurs, on parle de « tsigane », de « romanichel », de « bohémien » etc.
Parce que ces mots portent souvent à confusion, il est préférable et de plus en plus préféré d’utiliser le mot « rrom », qui est emprunté donc au rromani, et cela de fraîche date.
Ainsi, comme pour tous les emprunts récents, on utilise l’orthographe de la langue d’origine et on décline selon les règles de la langue d’arrivée : un rrom, deux rroms.
"Le Collectif National Droits de l'Homme Romeurope a été créé en octobre 2000, à Paris, à l’issue du colloque « Roms, Sintés, Kalés, Tsiganes en Europe.
Promouvoir la santé et les droits d’une minorité en détresse », qui présentait les résultats alarmants d’une recherche action pour la promotion de la santé menée à l’initiative de Médecins du monde par le réseau Romeurope dans six pays de l’Union européenne dont la France."
" Ils forment, depuis des siècles, la minorité la plus importante d'Europe.
Ils ont une langue, une culture.
La connaissance que nous avons d’eux passe souvent à travers le filtre de préjugés accumulés au cours de mille ans d'histoire. Roms, toujours objets de ressentiments…lesquels inspirent les actions menées à leur égard."
http://www.romeurope.org/spip.php?rubrique1
Rroms en France, avril 2013
Ce n'est pas un sordide bidonville que lapréfecture de l'Essonne s'apprête à raser, en bordure de la RN7, à la sortie de Ris-Orangis, pas un de ces campements d'infortune, sans eau ni électricité.
Mais un ensemble de cabanes plutôt proprettes, occupées, depuis juillet, par une quarantaine de familles originaires de Transylvanie.
Motif habituel invoqué par les maires pour l'envoi de» pelleteuses : le «péril imminent», pour cause d'insalubrité.
Dans ce cas précis, les installations électriques seraient défectueuses.
Faux, elles ont été refaites et des extincteurs sont accrochés un peu partout dans les ruelles.
Il faut dire que, depuis octobre, le Pérou (Pôle d'exploration de ressources urbaines) a pris les choses en main.
Ce collectif- une cinquantaine d'architectes et d'étudiants menés par un ancien des Enfants de Don Quichotte, enseignant à Science-Po et aux Arts déco - s'est mis en tête de stabiliser l’«habitat temporaire».
Enlèvement de 400 sacs de 100 litres de détritus, évacuation à coups de pelle et de fourche, épandage de copeaux de bois contre la gadoue, dératisation et installation d'une demi-douzaine de toilettes sèches.
De l'inédit, pour les Roms.
Deux fois par semaine, ils font même bon accueil au CRS, le Collectif de Rissois solidaires, qui assure le ramassage des ordures,
Et, surtout, comme dans tous les villages, il y a une place Avec son plancher, ses bancs et on bâtiment en dur au centre, sorte d'arche de 35 m². C’est l’«Ambassade du Pérou», un lieu créé pour faire le pont avec le monde extérieur. Et ça marche. Les associations y font de l'alphabétisation ou de la formation.
Les riverains sont les bienvenus. Le 22 décembre dernier, les gamins scolarisés ont pu y accueillir leurs copains et leurs parents.
Ces habitants veulent bosser, entrer dans la vie sociale explique Sébastien Thiery, qui a mis en place le projet.
L'association demande juste que ce camp soit maintenu jusqu'en 2014, qui verra la fin du statut transitoire empêchant les Roumains de travailler en France.
Et que les pouvoirs publics, dans leur grande bonté, acceptent d'attendre l’êté pour permettre aux enfants de finir l'année scolaire,
Ils faisaient la chasse aux oeufs de Pâques lorsque l'arrêté d'expulsion a été affiché dans le camp. C’était te lundi 1" avril. Mauvaise blague.
J.C
Canard enchaîné, 3 avril 2013
Mercredi 3 Avril
Les Roms (de tous âges, même enfants scolarisés
et des handicapés) ont été expulsés de ce même bidonville.
Ils ont été dispersés et leurs maigres biens détruits.
Ils n'ont pas de solution de relogement pérenne.
Quelques militants (Notamment de l'Association en Essonne aux Familles Roms et Roumaines - Réseau MIGREROP) et citoyens s'efforcent de leur venir
en aide, étroitement surveillés par les forces de l'ordre.
[29/11/2012]
Des milliers de Roms sont victimes d’expulsion forcée des bidonvilles, campements informels et squats qu'ils occupent.
La plupart du temps, des familles entières sont ainsi mises à la rue, souvent sans la moindre solution de relogement ou avec la promesse d’un hébergement provisoire et insuffisant.
Chassées de chez elles, privés de toute protection juridique, ces familles se retrouvent dans une situation encore plus précaire car la loi française ne protège pas les personnes contre des expulsions forcées.
Ces expulsions forcées à répétition sont traumatisantes et plongent les familles dans des situations critiques.
Elles aggravent leur pauvreté, perturbent la scolarisation des enfants, l’accès aux soins et anéantissent toute chance d’intégration et d’insertion sociale.
Pétition / Ecrivez au Premier ministre
Un rapport contre les expulsions forcées
de camps Roms en Ile de France
Dans son rapport «Chassés de toutes parts. Les expulsions forcées de Roms en Ile-de-France», Amnesty International revient sur les politiques d’expulsions forcées de Roms de ces deux dernières années et rappelle l’existence des textes internationaux qui imposent à la France de garantir pour tous «le droit à un logement convenable» dont le corollaire est l’interdiction des expulsions forcées.
Amnesty International attend du gouvernement qu’il agisse conformément au droit international.
Téléchargement :
Chassés de toutes parts : les expulsions de Roms en Ile-de-France
et aussi :
https://www.facebook.com/amnestyfr